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Alexandre Maxwell, un artiste prometteur

Alexandre Maxwell, peut être que ce nom ne vous dit rien. Et pourtant, ce jeune artiste brésilien de 28 ans, est à l’affiche de la nouvelle exposition du MAC à Lyon. C’est sa première occasion d’exposer son travail en dehors de son pays.

Un sportif devenu artiste

plasticien brésilien (image) Alexandre Maxwell a pratiqué le roller professionnel. De 14 ans à 24 ans il exercera cette discipline à haut niveau. Il est cependant difficile d’en vivre au Brésil. Il roulera alors petit à petit vers l’art. Il commença par peindre à l’aide de ses rollers sur le sol, puis se rapprochera des toiles.
Il vit dans la plus grande favela de Rio de Janeiro; Rocinha. C’est de là qu’il puise son inspiration. Il en extrait des expériences du quotidien qu’il se réapproprie pour faire passer ses messages.  Artiste engagé, il souhaite valoriser les communautés afro-brésilien.

Des codes, un message

 (image) Toutes ses œuvres sont des fresques de grandes tailles. Chacune d’elles, est composée de papier assemblés. Il a choisi de travailler avec un papier de couleur brune. De plus le côté monumental de ses peintures, permet une immersion totale dans son univers et ses messages.
« Avant nous avions honte d’être noirs et maintenant nous sommes fiers. Je ne suis ni marron ni métis, je suis noir » Maxwell Alexandre.
Son intention est d’inciter ces minorités à s’assumer et à être fière de leurs origines. Pour cela, il peint des personnes de couleurs, célèbres ou non, sans dessiner leurs visages, afin que chacun puisse s’identifier. Tous les personnages sont en position de force. Cet artiste a choisi de mettre en avant les minorités en inversant les pouvoirs, le temps d’une peinture.
Il utilise les codes de la culture populaire du Brésil pour faciliter la projection des afro-brésilien dans ses toiles. Le motif de la vague, présent dans la plus part de ses toiles, est en réalité un motif bien connu dans la favela, celui des piscines pour enfants. On retrouve également l’uniforme des écoliers de Rocinha dans plusieurs toiles pour faciliter la projection.

Une mise en scène immersive

œuvres peintures (image) Pour chacune de ses œuvres, Alexandre Maxwell propose au visiteur de plonger dans son univers grâce à la musique. Un banc et un casque sont disposés en face de chaque toile. L’artiste propose de partager son univers musical qui est pour lui une source d’inspiration. On retrouve dans de nombreux tableaux, des chanteurs et chanteuses connus tous afro-descendant. Il met en valeur, au travers de ces célébrités, l’apport des minorités dans la culture populaire.
Les toiles sont exposées nues, sans cadre ou autre mise en scène. Elles sont suspendues par des pinces. Ce choix d’agencement permet de créer une plus grande proximité avec le spectateur.



Se retrouver en face de ces œuvres immenses ne laisse pas indifférent. On est transporter au cœur des problématiques sociales, culturelles et politiques que l’artiste souhaite exposer.
Venez découvrir au musée MAC de Lyon, jusqu’au 7 juillet 2019, cet artiste à l’univers graphique coloré et engagé.
Plus d’informations sur l’exposition ici.

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